Vendredi matin, des tirs étaient entendus à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Dans une déclaration faite à la RTB, des militaires ont annoncé avoir mené le deuxième coup d’État du pays en moins de 9 mois.
Dans la soirée de vendredi 30 septembre 2022, des militaires ont annoncé avoir renversé le pouvoir en place et renversé le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
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L’annonce intervient après que des tirs ont été entendus, tôt dans la matinée du vendredi, à Ouagadougou, la capitale du pays des hommes intègres.
Selon le communiqué lu par les militaires qui se réclament du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) – groupe ayant renversé le président Roch Kabore en février dernier –, ce nouveau coup d’État aurait été motivé par le non-respect des objectifs fixés lors du Putsch de janvier dernier.
Toujours selon les déclarations signées par le capitaine Ibrahim Traoré, le nouvel homme fort du pays, l’idéal de départ a été trahi par le président Damiba.
« En effet, la dégradation de la situation sécuritaire qui a justifié notre action, a été reléguée au second plan, au profit d’aventures politiques malheureuses. Loin de libérer les territoires occupés, les zones jadis paisibles sont passées sous le contrôle des groupes armés terroristes » ont indiqué les militaires.
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« Face à la dégradation continue de la situation, nous avons entrepris à plusieurs reprises les approches visant à recentrer la transition sur les questions sécuritaires, le colonel Damiba a persisté avec l’articulation militaire qui a été à la base de l’échec du régime du président Roch Marc Christian Kabore ». Ont-ils poursuivi.
Attaques djihadistes
L’arrivée au pouvoir en janvier dernier du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avait été saluée par une grande partie de la population en raison de l’insécurité galopante qui régnait dans le pays sur fond d’attaques djihadistes.
Mais depuis, son gouvernement a fait face à des critiques croissantes, en raison de ses difficultés à endiguer le fléau terroriste.D’après les nouveaux putschistes des assises nationales seront bientôt convoquées pour désigner un nouveau président, « civil ou militaire ».
Pour l’heure, les frontières terrestres et aériennes restent fermées, la constitution suspendue et les principales institutions dissoutes.
Source: agence ecofin