Vanessa la femme de mon boss est enceinte de moi, que dois-je faire?

L’appel entrant de François mon boss nous rappela à l’ordre. Il fallait nous voir nous rhabiller comme deux voleurs surpris en plein jour dans un poulailler. Je ne savais pas d’où venait l’énergie avec laquelle j’ai démarré ma voiture. J’avais braqué une seule fois et d’un bond la voiture sortie de l’arbre et nous rentrions.




Vanessa avait préféré mettre sa tête sur le côté droit du siège durant tout le trajet et fixait éperdument le rétroviseur. Elle ne voulait nullement croiser mon regard. C’est clair, elle avait honte de ce qu’on venait de faire. Je ne pouvais pas me le pardonner. Je venais de goûter au fruit défendu. Et je me disais que si mon boss l’apprenait, il me mettrait coûte que coûte à la porte. Pire, s’il l’expliquait à ma charmante fiancée qui je suis sûre a fini par s’endormir, car il était 23 h et quart quand nous roulions pour retourner à Labbeville.

Je priais Vanessa de me pardonner de lui avoir fait l’amour afin qu’elle ne le dise surtout pas à son mari. Mais elle ne laissait entendre aucun son . Ce qui m’angoissait de plus en plus. J’ai essayé de lui parler à la station d’essence, mais elle n’avait pas daigné me répondre. Et quand nous fûmes arrivés devant son portail, Vanessa me laissa comprendre qu’‘‘il ne le saurait jamais’’. Cette phrase me rassura. Je déposai Vanessa chez elle puis je rentrai chez moi.




Des semaines passaient et avec Vanessa nous ne nous n’étions plus revus. Mais un jour alors qu’on riait à l’heure du déjeuner, François m’apprend que sa femme était enceinte. Il fallait me voir le féliciter. Mais son regard triste me laissait stupéfait. Évidemment, je semblais ne pas le comprendre. Je pouvais lire dans sa réaction que cet enfant n’était pas le bienvenu, mais pourquoi alors ? Et là, il m’invita à prendre place sur le même banc que lui, car il s’apprêtait à me faire une confidence.

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Après un long moment de silence, François me dira que cet enfant ne peut pas être de lui, car il est stérile et ne pouvait pas faire d’enfant. C’est ce qui avait poussé son ex-femme Céline à se barrer. Il conclut en disant que sa femme Vanessa l’avait trompé avec un autre duquel elle est tombée enceinte. Cette nouvelle raisonnait dans mes oreilles comme la grille de la prison centrale. Je venais de toucher le fond. Pour un seul coup imprévu, je devenais père.

Mais une seule chose me tenait en haleine. Et si Vanessa avait eu une autre aventure avant ou peut-être après moi ? François souffrait profondément de cette nouvelle que venait de lui annoncer Vanessa. La pauvre femme qu’il avait ramené des Antilles venait de rompre sa promesse de lui rester fidèle jusqu’à la mort. Seulement, Vanessa elle aussi ne savait pas que son mari était stérile. Apparemment, François lui avait caché cette information sinon j’en suis sûr, elle aurait pris ses précautions. Cela rongeait terriblement François.




Ce soir-là, j’eus la diarrhée de l’aube de mes 30 ans. J’avais réservé une table entre potes dans un pub. Mais j’étais tellement dépassé par les éléments de la veille que je voulais rester dans ma couette. Ma fiancée aussi était rentrée en Afrique pour le mariage de sa sœur Dorcas. Donc rien ne me pressait de sortir de mon lit. Et en parlant de ma fiancée, un appel retentit, c’était elle. Elle chanta en chœur avec ses copines pour me souhaiter le joyeux anniversaire. Je sentis tout de suite le besoin de l’étreindre. Ça faisait deux semaines que je n’avais pas eu d’instant sentimental et cela me manquait terriblement.

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Mais dans tous les cas, ce n’était pas le moment d’y penser. Je réfléchissais à comment me dédouaner de la situation dans laquelle je m’étais fourré. Et si c’était moi le père du bébé que portait Vanessa ??? Qu’allais-je dire à François ? Vanessa accepterait-elle d’avorter ? Je ne voulais pas faire de mort, mais entre nous soit dit, n’était-ce pas la bonne décision? Je vivais un calvaire glacial dans ma tête. Quoiqu’il en soit, il me fallait prendre une bonne bière ne serait-ce que ce 03 février 2010. Je totalisai 30 ans quand même. François m’avait filé ma paie du coup, j’avais de quoi m’offrir un fût.

A suivre