Au Rwanda le président d’un tribunal a fait l’objet d’arrestation pour avoir obligé une femme a avoir les rapports sexuelles avec lui,rapporte le journal The New Times.
Le Bureau d’Investigation du Rwanda (RIB) a confirmé avoir arrêté le président du tribunal primaire de Kibeho dans le district de Nyaruguru. Il fait actuellement l’objet d’une enquête pour différentes charges.
Selon le porte-parole du RIB, monsieur Thierry B Murangira, le magistrat fait l’objet d’une enquête pour avoir sollicité et/ou offert des faveurs sexuelles et pris une décision basée sur le favoritisme, l’amitié, la haine, les connaissances ou le népotisme.
Le porte-parole du RIB indique que les accusations auxquelles le président du tribunal fait face découlent d’une affaire déposée l’année dernière dans le tribunal que le suspect préside.
« Une plaignante a soumis son cas au tribunal et au lieu de suivre les procédures habituelles, il aurait exigé à la plaignante d’avoir des relations sexuelles avec lui pour pouvoir gagner le cas« , a-t-il expliqué.
Pour le responsable du Bureau d’Investigation, les personnes confrontées à ce genre de situation, notamment des propositions indécentes ou de corruption doivent dénoncer leurs bourreaux afin d’enrayer ce problème grandissant en milieu judiciaire.
Le porte-parole a rassuré que la justice rwandaise ne laissera pas impunis les auteurs d’actes ignobles tel le cas. Il a toutefois émis des réserves quant aux abus de signalisation.
Le président du tribunal a été arrêté le vendredi 18 février. Il reste détenu au poste du Bureau d’Investigation le temps de l’enquête. Selon la loi rwandaise, en cas de condamnation pour sollicitation ou offre de faveurs sexuelles, une personne est passible d’une peine d’emprisonnement de plus de cinq ans et de sept ans au maximum, assortie d’une amende comprise entre 1 000 000 et 2 000 000 Rwf soit 872€ à 1600€.
Source : The New Times