L’histoire triste de cette famille bouleverse la toile. Après plus de quinze ans d’espoir et d’attente, une femme âgée d’une quarantaine d’années est décédée, lors d’un accouchement difficile, au cours duquel, elle donnait naissance à des jumelles.
Des fins tragiques comme telles sont rares dans des histoires comme celles de Manjitha. Cette femme âgée de 47 ans, est morte sur le lit d’accouchement, alors qu’elle donnait la vie à deux magnifiques fillettes. Son rêve de devenir mère, s’est certes réalisé, mais elle n’aura jamais eu l’occasion de le vivre, raconte son époux.
Celle qui n’avait jamais connu le bonheur d’être mère depuis son mariage en 2006 vivait une grossesse difficile d’après son mari. Mais les médecins leur avaient rassuré que tout se passerait bien. Hélas, la vie aurait décidé autrement. En août dernier, Manjitha a été déclarée morte après avoir lutté pendant deux jours dans une maternité de Port Louis en île Maurice.
Cette Mauricienne, professeur de Mathématiques au lycée, n’avait jamais connu de maternité avant, explique son mari, juriste mauricien âgé de 52 ans. Après leur mariage en 2006, Manjitha avait concilié mariage et travail, et s’en sortait très bien, affirme t-il, jusqu’au jour où l’envie de devenir parents a commencé à les hanter.
Après deux ans de vie commune, le couple aspirait à recevoir de nouveaux membres dans leur coquin familier. Ainsi ,après plusieurs essaies, les deux époux décident de se faire consulter par un spécialiste de la fertilité. 10 ans plus tard, suite à plusieurs traitements en île Maurice et à l’étranger sans succès, ils décideront de tout laisser tomber et de se consacrer à leurs carrières respectives.
Mais, le harcèlement familial aura poussé les deux amoureux à creuser davantage pour que leur union porte des fruits. C’est ainsi qu’ils tomberont sur un jeune gynécologue récemment sorti d’école. Après deux ans de suivi, combinés au traitement naturel à a une foi ferme, Manjitha tombera enfin enceinte au grand bonheur de tous.
Déterminée à voir ses enfants naître dans de bonnes conditions et sans stress, cette dernière avait pris une année pleine de congés pour se consacrer à sa grossesse. Alors que celle-ci présentait des risques, Manjitha avait émis le souhait d’aller accoucher au Maroc, poursuit son époux. « ma femme voulait partir accoucher à l’étranger, mais j’avais peur que les turbulences ou les trous d’air des avions lui fassent perdre nos bébés. Et nous avions aussi confiance en notre médecin. C’est de là que nous avions décidé que nos enfants naîtraient ici à Maurice ».
Julien B raconte que sa femme partait pratiquement toutes les semaines, chez son médecin, car des fois elle ne sentait pas son corps. Et deux jours avant son décès, elle avait fait une chose étrange raconte son mari « ma femme avait appelé ses cousines et leur donnait ses habits. Elle leur disait qu’elle avait pris du poids et ses vêtements ne lui rentreraient plus. Elle avait aussi dit à ses sœurs que ses vêtements n’allaient plus lui servir. … Au fond, je me dis que ma femme sentait sa mort, mais elle s’est battue pour rester en vie. Elle nous manque tellement », s’est-il exprimé.
Le juriste affirme que son quotidien a basculé depuis la mort de sa femme. « J’ai perdu goût à la vie depuis la mort de ma femme, mais je fais tout pour rester debout à cause des filles. Il ne faut pas qu’elles deviennent totalement orphelines », dit-il. Pour s’occuper de ses fillettes, Julien a fait appel à sa sœur et à ses deux nièces qui l’aident quotidiennement avec les jumelles âgées aujourd’hui de 7 mois.
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