La femme de mon patron est devenue mon épouse et nous attendons un garçon

J’enfilai mes chaussures Puma sans oublier ma montre rolex que m’avait offerte Sarah à Noël. Je mettais ma casquette Mboka que mon frangin m’avait ramenée d’Afrique quand quelqu’un frappa tout de suite à ma porte. J’étais convaincu que c’est Éric mon ami de la Fac qui venait me chercher. Lui, il a pour habitude de verser du champagne sur les gens le jour de leur anniversaire. J’étais résolu à retirer ma montre pour ne pas la gâcher avec du liquide. Mais le silence derrière la porte retint mon attention. Et si ce n’était pas lui ?

Quand j’ouvris la porte, imaginez qui était là ????? eh bun j’étais nez à nez avec mon pire cauchemar. Vanessa était bel et bien devant ma porte. Elle fronçait ses sourcils, remuait ses narines et ses lèvres comme un cheval qui broutait de l’herbe. Je compris tout de suite ce pourquoi elle était là. Croyez-moi, je voulais disparaître. Oh bon Dieu, qu’avais-je fait pour mériter cela ?

Moi : que fais-tu là Vanessa? qui t’a montré chez moi ?

Elle : eh bun sache que je me suis renseigné et on m’a montré où vit le père de mon enfant.

Moi : Quoi ? Mais depuis quand ?

Elle : 6 semaines, oui, tu es l’auteur de ma grossesse. J’espère que tu ne vas pas le nier. De toutes les façons, François le sait déjà et m’a mis à la porte.

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Ma crise

Là, tout de suite, je voyais les dieux tomber sur ma tante. Tout ce dont je me rappelle, c’est qu’à mon réveil, dans ce lit d’hôpital, mes trois meilleurs amis étaient à mon chevet. Ma cousine Larissa aussi était venue dès qu’elle avait appris ce qui m’était arrivé. Nous discutions sur ce qui venait de m’arriver, mais je ne pouvais pas l’expliquer, car je ne savais même pas comment je m’étais retrouvé dans cet hôpital et qui m’y avait conduit. Comment ces gars avaient su que j’étais là. Étaient-ils au courant de ma mésaventure avec Vanessa ?

Pleins de questions trottaient dans ma tête. En croisant leurs regards, je comprenais tout de suite que la messe était dite. Je  savais que Vanessa avait une belle bouche, mais pas aussi rapide au point de dire à ma famille des salades. Même si d’un côté, c’est vrai, mais rien ne prouve que j’en suis le père. J’étais encore fébrile. Je me devais de terminer ma perfusion avant de regagner ma chambre. Et quand j’y pense, je venais aussi de perdre mon job ? Donc il fallait me refaire. Mais qui pouvait me donner du travail à moi un hors-la-loi ? Je venais de gâcher la dernière chance que m’offraient les ancêtres.

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Des jours passaient, vous l’auriez compris, Vanessa avait aménagé chez moi à mon insu. Et je ne pouvais pas lui mettre dehors. Elle portait mon petit Jadot. Je m’étais résolu à l’assumer même si cela me coûterait les ongles de mes doigts. J’avais évité le pire à Sarah. J’avais donc décidé de changer de ville pour m’éloigner d’elle. Elle saurait après tout ce qui c’était passé. Du moins, que cela ne vienne pas de moi. Je ne pouvais pas supporter de voir ses larmes dégouliner sur ses grosses joues. Et ce dilemme! je n’allais sûrement pas pouvoir me départager entre l’amour de ma vie, et la mère de mon fils.

Le mariage

Certes difficile, mais j’appris à aimer et à accepter Vanessa comme ma femme. Nous décidâmes de nous marier à l’église et à la mairie. Je ne voulais pas que mon fils naisse dans la fornication déjà qu’il était issu de l’adultère. Nous accueillons en décembre 2010 Jadot. Mon premier fils était si beau à l’image de sa mère. Vanessa avait conquis mon cœur jusqu’à me faire oublier Sarah. Cette femme savait prendre soin de moi.

J’avais tout de suite grandi moi l’éternel célibataire. Elle m’offrait des cadeaux à chacune de mes réussites. En 2013, nous accueillions Alice notre fille née par césarienne. Alice, c’est mon rayon de soleil. C’est elle qui m’a apporté toute ma richesse. Mon entreprise, je l’ai fondé quand Vanessa était enceinte d’elle. Et les fournisseurs m’ont facilité la manche en apprenant que j’avais une fille en route et je me devais de préparer sa venue. En quatre mots, elle était mon trésor.

Nous vivions un véritable conte de fée jusqu’au jour où j’eus mon accident en Californie où j’étais invité à la grande messe des entrepreneurs. Je venais de perdre un bras, un œil et je ne sentais plus mes jambes. Je suis resté interné à la clinique sainte marie durant des mois. Le soutien de ma famille me tenait au chaud. J’étais enfin heureux de rentrer chez moi, car une grande fête m’y attendait d’après ce que m’avait dit Vanessa.

Curieusement, quand je rentrai dans ma résidence, tout était calme. Je demandais à mon chauffeur où était ma femme et mes enfants. Il ne dit mot. J’essayais de me tenir debout, mais je ne sentais pas mes jambes. Et là, je m’approchais de notre table à manger. Là, une lettre était posée. Vanessa venait de me quitter pour un matelot antillais. Me laissant seule sans le moindre sou dans mes comptes. Elle venait de briser tout ce que j’avais construit tout ce temps. Aujourd’hui, je vis ce qu’avais pu vivre François. Si vous le croisez, dites-lui que je regrette,implorez son pardon pour que ma femme me revienne. À Vanessa, demandez-lui de me ramener mes enfants.

Fin