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Pointe-Noire : ils bastonnent leur employeur pour salaires impayés

À Pointe-Noire, la capitale de la République du Congo, un groupuscule d’employés bastonnent leur employeur pour salaires impayés. Le patron se foutait visiblement d’eux, selon une source.




C’est un acte ignoble et plein de désespoir, ce qui s’est produit le lundi dernier. Un groupe d’employés d’une sous-traitance, agacés par des mois d’impayés en sont venus aux mains avec leur employeur. N’eût été des passants bien intentionnés, le pire se serait produit, à en croire un informateur.

Ils bastonnent leur employeur pour salaires impayés

 

Dans la ville de Pointe-Noire, des employés d’une entreprise de sous-traitance connue sous le nom de BBNtrans multi-services, opérant dans le transit, le gardiennage et la mise à disposition du personnel, ont craqué.




Exaspérés par des mois de retard de paiement et des accumulations de dettes, ces derniers ont pris la décision farouche de bloquer la route à leur patron, tant qu’il ne verse pas au moins 3 mois de salaire.

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Cependant, le boss Anthony BB, n’a pas voulu entendre le cri de détresse de ses employés. Alors que ses collaborateurs tentaient de le rencontrer pour exposer leur difficulté et recevoir ne serait-ce qu’un mois de salaire pour régler leurs problèmes, ce dernier les envoie balader.

Toute l’histoire avant la bastonnade

 

Selon les témoins, les employés, après plusieurs tentatives infructueuses de négociation avec leur employeur, ont décidé de passer à l’action. Ils se sont rendus au bureau de leur employeur pour exiger le paiement immédiat de leurs salaires. Face à un nouvel refus, la situation a dégénéré et des violences physiques ont éclaté.




Tout a commencé vendredi dernier. Un groupuscule d’employés tente à maintes reprises de rencontrer le patron afin de solliciter, ne serait-ce qu’un mois de salaire, mais en vain. Sa secrétaire fait barrage et avance que le patron est très occupé.

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Ce à quoi les intérimaires répondront,  » nous sommes ses employés, nous voulons le voir, car nous avons à lui dire. Ces réunions qu’il fait, c’est pour nous envoyer travailler, si on n’est pas heureux, on ne pourra pas aller travailler  ».

Cette dernière, ayant reçu des instructions du patron de n’introduire personne dans son bureau, tente donc de faire un bras de fer avec ses collègues. Cependant, après un long moment d’attente, une jeune dame venue de quelque part, aurait été reçue par le boss.

Après quelque temps, les deux personnes sortent du bureau. Ce qui agacera davantage les employés qui estiment que le boss leur accorde moins de valeur. Pour eux, si  le PDG est très occupé comme il le prétend, il ne devait recevoir personne, encore moins cette dame métisse, qui serait sa Makangou (ndlr Tchiza, maîtresse).




Alors que les deux tourtereaux s’apprêtaient à prendre la voiture, le patron qui essaie de calmer négligemment ses employés leur demandant d’être « patients » se voient bloquer la route. Ce dernier essaie de se défendre devant sa petite chérie, mais il est vite rattrapé par un boulet de la part d’un employé très énervé. Et tout le monde s’en mêle,…

Réactions et Conséquences

L’incident a suscité des réactions variées dans la communauté locale. D’un côté, certains estiment que les actions des employés étaient justifiées, compte tenu de l’injustice qu’ils subissent. Tandis que d’autres condamnent fermement ces actes de violence physique, jugés inacceptables quelles que soient les circonstances.

À Pointe-Noire, la capitale économique de la République du Congo, est un hub industriel majeur où de nombreuses entreprises de sous-traitance opèrent dans divers secteurs, notamment le pétrole, la logistique, et la construction. Cependant, le modèle économique basé sur la sous-traitance a souvent été critiqué pour ses conditions de travail, précaires et ses pratiques salariales irrégulières. Les employés concernés, souvent des travailleurs non syndiqués et sans contrat formel, se retrouvent dans une position de vulnérabilité extrême.

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