Une jeune femme a affirmé avoir été un « punchingball » dans son foyer en France pendant plus de cinq ans. Par amour pour son époux, la jeune femme avait préféré se taire plutôt que de dénoncer son bourreau à la police. Par souci d’anonymat, nous l’appellerons Guilaine.
L’histoire de Guilaine a choqué la toile. Une jeune femme, mère de deux garçons a confié à notre rédaction avoir été battu dans son foyer trois mois seulement après avoir rejoint son époux en France après leur union dans son pays d’origine.
Gabonaise et âgée de seulement 23 ans à l’époque, Guilaine a eu la belle surprise d’apprendre que son mari également Gabonais, alors âgé de 48 ans et rencontré par personne interposée, ne se mariait pas non pas parce qu’il ne trouvait pas de femme, mais pour son caractère agressif. « Je ne savais pas que l’homme que j’épousais était un boxeur avéré ».
Lire aussi Il m’a quittée parce que je lui ai rendu père de trois garçons, il voulait une fille
Mariée en 2012 et arrivée en France six mois plus tard par regroupement familial, Guilaine, secrétaire de direction affirme avoir été battue presque tous les jours, et durant pratiquement 6 ans, sans dénoncer à la police. « Je l’aimais trop et je ne voulais pas lui causer des problèmes avec la police ». Argumente-t-elle.
« Même enceinte de mon premier fils, il me frappait. J’ai accouché prématurément de mon deuxième enfant à cause du stress qu’il me causait » a-t-elle affirmé. Malgré les supplications de la jeune femme de lui retourner dans son pays, monsieur X, avait catégoriquement refusé promettant à la jeune femme de lui faire souffrir jusqu’à ce qu’elle quitte d’elle-même.
« J’étais étonné de son comportement envers moi. Chaque jour, je me demandais pourquoi il me faisait autant de mal, est-ce qu’il m’en voulait pour quelque chose ? Je ne lui avais pourtant rien fait de mal avant notre mariage, je me demandais de quoi il me reprochait au juste » a-t-elle déclaré.
Guilaine affirme avoir recouvré sa liberté grâce à son cousin. Ce dernier en visite à Paris aurait menacé son mari de lui dénoncer à la police s’il n’arrêtait pas de maltraiter sa sœur. C’est ainsi que ledit mari avait demandé à ce dernier de prendre sa sœur sous 24 h avant qu’ « il ne commette un cr!me » à en croire ses mots.
La jeune maman affirme avoir supplié son cousin de lui payer le billet afin qu’elle retourne au Gabon auprès de sa mère. Chose qui fut faite. En 2020, alors en pleine période de Covid-19, Guilaine avait réussi à rentrer auprès de ses parents, saine et sauve avec ses deux enfants.
Mariée en 2012 à l’âge de 23 ans par un homme âgé de 48 ans, Guilaine avait rejoint son époux à Paris en France en 2013. Alors que tout se passait bien au début, elle avait constaté que son mari devenait de plus en plus froid et autoritaire au fil des mois.
Comme toute femme, elle avait essayé de lui faire descendre de son piédestal, mais en vain. Ces tentatives de recréer l’harmonie dans le couple s’étaient transformées en « impolitesse, ingratitude », à en croire les dires de son mari, affirme-t-elle.
»Il fallait juste d’un peu pour que je craque et je me donne la mort, mais j’avais mes enfants, il fallait que je lutte pour eux » a-t-elle avoué à Sakola. Mais plus de peur que de mal, Guilaine a réussi à se reconstruire au Gabon son pays natal. Elle élève toute seule ses enfants qu’elle a catégoriquement refusé de laisser à leur père par peur de représailles.
Ayant libéré la parole, Guilaine affirme vouloir encourager les femmes qui se trouvent dans sa situation à s’exprimer aussi afin de sauver des vies. Aujourd’hui assistante de direction dans une entreprise pétrolière à Port-Gentil, Guilaine M. affirme avoir retrouvé la confiance et la paix dans son cœur et compte refaire sa vie.
1 Comment