Arnaque à l’amour via un site de rencontre. Un Français originaire du Doubs pensait avoir trouvé l’amour à distance, notamment la perle rare au Cameroun, avant de réaliser qu’il était face à l’ennemi de sa vie.Il finit ruiné. Délesté de ses économies, l’homme se bat aujourd’hui pour obtenir ne serait que le divorce.
En effet un homme de nationalité française et qui croyait avoir trouvé son âme-sœur à l’autre bout du monde s’est retrouvé face à face avec une arnaqueuse, croqueuse de millions. En quittant la France pour s’installer dans un village dans le pays de Samuel, Eto’o, le sexagénaire, pensait avoir fait le bon choix.
Aujourd’hui, il pleure toutes ses économies de retraité, environ 110 000 €, affirme-t-il. Voici donc ce qui s’est passé pour en arriver là.
Arnaque à l’amour via un site de rencontre
Tout commence sur un site de rencontre. Deux fois divorcé, le Doubiste, qui vit alors à Seloncourt, rencontre une femme via un site Internet. Elle était très à l’écoute, gentille, compréhensive, affirme la victime.
Après plusieurs mois de discussion saine et sans équivoque, Jean-Paul apprend que la femme de qui il devient fou amoureux vit en effet au Cameroun.
« Je la croyais en France. En hiver, on a les mêmes fuseaux horaires. Elle n’avait pas mis de photo, mais elle me plaisait ». Réitère Jean, l’amoureux. Mais la distance ne lui pose aucun problème, car il est déjà tombé sous le charme de sa dulcinée.
Et vite, la confiance s’installe. Et là commencent les premiers transferts d’argent. Pensant avoir trouvé l’amour, Jean se décide à mettre enfin un visage sur cette voix qu’il entend depuis des mois. C’est ainsi qu’il s’envolera pour le Cameroun.
Premier voyage à Yaoundé
Une fois à Yaoundé la capitale, jean découvre une merveille dit-il : « J’ai découvert une très belle femme. Le séjour a été merveilleux. Toute sa famille me maternait ». Mais Jean n’y reste pas longtemps et retourne dans sa France natale après un court séjour aux côtés de sa chérie.
Il rentre en France au bout de quinze jours puis y retourne quatre fois. « On s’entendait si bien qu’on avait décidé de faire construire une maison à 10 kilomètres de la capitale. J’avais ouvert un compte à Yaoundé à son nom. Tous les mois, je lui versais de l’argent correspondant à l’achat du terrain et du matériel ».
Des mois après, l’ancien technicien process de Peugeot à Sochaux, décide enfin d’aller s’installer à Yaoundé, dans la maison qu’il a fait construire. Pour Jean-Paul, l’Afrique symbolise le début d’une nouvelle vie. Il vend donc tous ses meubles et ses biens, puis quitte la France.
Premier coup bas, à son arrivé. Jean-Paul constate que la maison n’est pas terminée. Ce qui ne tient pas route, puisqu’il avait versé toutes les sommes dues pour terminer la construction. « J’avais commencé à me poser des questions, à mon arrivée en avril. L’habitation était à moitié construite. Ma compagne m’a expliqué qu’elle avait eu des frais en plus. Je l’ai cru. Ne dit-on pas que l’amour rend aveugle ? ». Avance-t-il.
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Le mariage à tout prix
Cependant sa partenaire lui somme de l’épouser. Le mariage est célébré le 4 juin 2011. Après les noces, Jean-Paul termine la construction de sa maison : « On a mis les bouchées doubles. J’ai même installé un puits pour avoir de l’eau potable».
Mais progressivement, son épouse, mère de 3 enfants, montre un autre visage : « Elle est devenue distante ». En discutant avec des habitants, Jean-Paul se rend compte qu’il a payé le double du prix du terrain.
« Et puis les matins quand je me levais, des billets avaient disparu de mon portefeuille. J’ai mis du temps à comprendre que son fils de 15 ans me les volait dans la nuit… ». Avoue-t-il.
Les choses se sont compliquées en moins d’un an. En septembre 2011, le Doubiste se rend à l’évidence : « Un jour, je me suis dit, tu te fais arnaquer. Je n’ai jamais pu voir l’acte notarié de la vente du terrain. Le notaire appartenait à la même ethnie que ma femme. Elles étaient complices ».
Ne supportant plus l’atmosphère et le milieu dans lequel il était, Jean-Paul envisage donc de quitter sa femme. Fin 2011, il fait part à sa femme de son intention de divorcer et là bam ! Tout dégénère. Jean-Paul vit des choses horribles dans sa propre maison, notamment des violences conjugales.
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« Elle a demandé à son fils de 6 ans de cacher mon ordinateur portable dans la brousse. Elle faisait 25 kilos de plus que moi. Elle s’est jetée sur moi, j’ai une insuffisance respiratoire et je suis cardiaque. J’ai été secouru par des agriculteurs ». Explique t-il.
Depuis cette bagarre, Jean-Paul n’est plus le bienvenu dans la maison. En effet, il ne peut plus entrer dans sa maison camerounaise, sauf escorté par des policiers. L’homme a déposé plainte et en a informé l’Ambassade de France au Cameroun.
Le divorce après quelques mois
Durant 2012, l’homme est resté au Cameroun pensant que le divorce serait vite prononcé. Cependant, Jean n’a fait que subir. En effet, dans un premier jugement, on m’a condamné à lui verser une pension et une provision. On n’était même pas divorcé. Heureusement, avec mon avocat, nous avons fait appel et le second jugement m’a donné raison ».
Même vidé de tous ses moyens, l’homme a du tout de même s’acquitter de 4 500 € de frais de procédure. Pourtant, quatre ans en arrière, Jean-Paul, était, à 61 ans, le plus heureux des hommes. En croyant avoir trouvé l’amour à distance via des sites de rencontres, Jean-Paul a rencontré la femme qui lui a fait connaître une descente aux enfers des plus pires des manières.
De retour en France où il avait tout vendu, Jean-Paul victime de l’arnaque à l’amour via un site de rencontre a juré qu’il ne fréquenterait plus jamais des sites de rencontres. Et d’ailleurs des femmes, il n’en veut plus dans sa vie.